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Chemin de Stevenson 092015

randonneurs-bandiat-tardoire Par Le 05/10/2015

Sans titre

LETTRE DE SECOTINE A SON FIANCE « DINGO » Petit lexique à usage du lecteur non averti. MMA : Mon Maitre Adoré

MMC : Ma Maitresse Chérie

Mon cher Dingo,

Je t’avais bien dit qu’il se tramait quelque chose lorsque j’ai vu les préparatifs, et  toutes les attentions de MMA à mon égard. Je ne suis pas du matin, tu le sais, mais il a fallu que je me lève très, très tôt ce matin du 8 septembre 2015, trop tôt en fait. Le départ était fixé à 6h15, mais…

Et MMA m’avait dit qu’ensuite nous allions rouler assez longtemps mais qu’au final, je retrouverai de vieilles connaissances et un certain nombre d’apprentis âniers, première et deuxième année. (22 en tout) et que nous allions reprendre le chemin  de Stevenson (un autre ânier célèbre) là où nous l’avions laissé l’année dernière.

Je t’épargne les noms, mais il y en avait quatre nouveaux… et surtout j’ai retrouvé une ânière chère à mon cœur, qui répond au doux nom d’Yvette. Hélas, elle n’a pas pu faire tout le chemin avec nous,  elle s’est  cassé le poignet et a dû attendre sagement à Mende que nous passions la chercher.

Le soir du premier jour nous avons dormi  à Bonnetes, chez Nathalie, moi dans le pré et mes compagnons dans le gite. Je voyais la fumée sortir de la cheminée, et  m’est avis qu’il devait y faire bon autour de ce feu.  Le lendemain  nous sommes partis vers le mont Lozère par un très joli chemin boisé,  presque sans dénivelé sauf une belle grimpette à la fin. Etape au refuge.

Puis direction Le Pont de Montvert,  nous  suivons une draille  bordée de loin en loin de stèles de granit, et arrivons au sommet du mont Finiels, ( 1699 m).  MMC me montre les beautés d’un panorama à 360°, ma petite Yvette me caresse le poil, je suis bien.

C’est juste après, qu’Yvette nous abandonne, contrainte et forcée mais tout le long du voyage, j’ai une pensée pour elle, car la relève est assurée par des âniers débutants qui n’ont pas encore son savoir faire.

Je pourrais te raconter toutes les étapes mais je ne voudrais pas te faire braire. Ce que je peux te dire c’est que j’ai goûté à l’herbe bordant les  sentiers dallés de schiste, entre les bruyères roses et l’ocre des graminées , au milieu des forêts , dont certaines sont très noires et très profondes, entre d’énormes  blocs de granit aux formes arrondies .  C’était vraiment très bon, et beau aussi.

On s’est un peu fait rincer avant la Gare de Cassagnas,  un  petit épisode cévenol comme ils disent. Mes compagnons ont pris le bus, et moi le van pour terminer les six derniers kms de  l’étape ; pas très glorieux  mais plus confortable. J’ai eu le droit de dormir dans le van exceptionnellement.  Bon , j’ai dit dormir, mais j’ai profité d’un véritable son et lumière toute la nuit. Même pas peur.

Trois kilomètres  avant la fin de notre voyage, j’ai déclaré forfait et   j’ai   demandé à MMC d’appeler MMA pour venir me chercher. Il faut dire que j’ai compris le truc, je boîte un peu, je couche une oreille, et tout de suite ça marche. J’ai bien ri quand le Van à dépassé le groupe qui continuait à pied jusqu’à St Jean du Gard.

Il faudrait que je te parle aussi  de toutes les rencontres intéressantes du voyage : le roi de la pomme de terre à l’auberge des Cévennes,   le   cuisinier- animateur à l’espace Stevenson qui faisait l’âne en imitant Sarco , quelle idée ! Le potier qui était très beau à ce que m’ont dit certaines personnes, (je ne peux pas juger, j’étais de repos ) ,  ou encore des chevaux impressionnants, des âne-onymes sympathiques,  qui ont partagé le picotin avec moi. Arsouille, l’âne du propriétaire du gite de Modestine, qui m’a tenu compagnie pendant  que  mes  amis  visitaient  la  poterie,  puis    la  bambouseraie  d’Anduze.  Ne t’inquiète pas, je suis très sage. D’ailleurs je te retrouve demain. Pourvu que la route ne tourne pas trop. J’ai des nausées … Je me demande si…

Ta Sécotine

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